C’est le 5 juin que Rome élira son nouveau maire. Pour l’instant, c’est un commissaire nommé par le premier ministre Matteo Renzi qui gère la cité. Mais les élections sont teintées d’appels d’offres truqués et d’affaires mafieuses…
En parallèle, la capitale italienne célèbre une année sainte, établie par le pape. Le premier jubilé a été mis en place par le pape Boniface VIII en l’an 1300. Inspirés d’une tradition hébraïque, ils incarnaient une tentative de reprise du contrôle par le souverain pontife. Durant l’année sainte, les chrétiens sont invités à se rendre à Rome afin de faire absoudre leurs péchés.
L’afflux de pèlerins est assez significatif lors d’un jubilé, alors si vous avez prévu de vous rendre dans la capitale italienne, pensez à réserver tôt !
Venez voir les bulles papales
À cette occasion, une exposition inédite et rare se tient à Rome jusqu’au 31 juillet : les bulles papales – des documents officiels rédigés par les papes pour y annoncer leurs jubilés – sont consultables par le public pour la première fois ! D’ordinaire conservées aux Archives secrètes du Vatican, elles sont très difficiles d’accès : il faut justifier d’une recherche historique pour pouvoir espérer consulter les précieux documents.
Parmi les bulles, qui doivent leur nom au latin « bulla » (en référence au sceau en plomb qui les authentifie), on retrouve la toute première de Boniface VIII jusqu’à celle de Jean-Paul II.
L’exposition présente également six gravures antiques, dont un incunable (livre imprimé avant 1500), et des copies de manuscrits.
Les bulles débutent par des formules latines qui introduisent la situation politique et spirituelle contemporaine au pape. Il est intéressant de constater que les problèmes des siècles passés font échos aux nôtres : sécurité, épidémie, transport…
C’est une façon nouvelle et originale de découvrir le monde à travers les âges.