Ready to Go te donne la parole pour raconter ton expérience et en faire profiter des milliers de jeunes ! Notre invité d'aujourd'hui est Simon, un jeune expatrié à San Francisco. Carte d’identité du voyageur
- Prénom : Simon
- Age : 24
- Villes d’origine : Montpellier
- Date et destination de départ : Septembre 2016 pour San Francisco
- Durée de l’expérience : 1 an
1. Parle-nous un peu de toi et de ton parcours
J’ai réalisé mon cursus scolaire en alternance -du BTS au Master- à l’IDRAC de Montpellier. J’ai pu évoluer dans différentes entreprises et y acquérir de nouvelles compétences dans le Commerce et Management.
2. Pourquoi as-tu décidé de partir vivre à San Francisco ?
Lors de mes études et de mon parcours d’alternant, je me suis rendu compte de l’importance de la langue anglaise dans le monde des affaires d’aujourd’hui. De surcroît, à la fin de mes études, j'avais envie de rompre avec mon quotidien et partir vivre une réelle aventure qui me permettrait de découvrir de nouvelles cultures. J’étais à la recherche d’une destination qui m’apporterait un vrai dépaysement et c’est ainsi que je suis parti à l’autre bout du monde pour vivre « l’Américan Dream ». L’histoire de San Francisco correspondait à mon idéale d’expérience. D’autre part, dans le but de m’imprégner complètement de la culture Américaine tout en valorisant une expérience professionnelle sur mon CV, j’ai fait le choix de travailler dans une entreprise qui évoluait dans le secteur de l’énergie solaire. J’ai pu découvrir des nouveaux procédés, logiques de pensée et méthodes de travail. Enfin, c’était l’occasion pour moi d’apprendre à me débrouiller seul.
3. Qu’est ce qui t’as le plus attiré sur cette destination ?
L’historique de cette ville avec principalement la période de ruée vers l’or correspondait à l’image que j’avais de SF. J’étais très attiré par cet aspect Start-up / nouvelles technologies, méthodes de travail différentes de celles pratiquées en France et une facilité à faire du Business si on est motivé.
De plus c’est une grande ville multiculturelle, les gens viennent du monde entier pour vivre ici et il y a de vraies valeurs humaines qui ressortent et correspondent totalement aux miennes : respect, solidarité, bienveillance et ouverture d’esprit. Les habitants sont très accueillants. De surcroît, la proximité avec la Napa / Sonoma Valley et ses importants domaines viticoles, fût un critère de choix !
4. Durant la préparation de ton voyage, tu t’es aidé de quels sites, blogs, etc. ?
Afin d’être mis en relation avec des entreprises qui recherchaient des jeunes stagiaires, j’ai contacté l’agence Adout International. Ils disposent d’une base de données bien remplie avec de nombreux contacts dans les grandes villes américaines et vous permettent d’obtenir facilement un entretien d’embauche Skype pour un job en adéquation avec les aspirations pro et perso de chacun. Une fois le poste décroché, on est mis en relation avec Parenthèse et CIEE. Ce sont des sponsors (obligatoires pour l’obtention d’un VISA J1) et des contacts qui nous aident dans les démarches administratives pour la préparation du voyage. De mon côté, j’ai lu de nombreux blogs de récits d’aventures, je me suis inscrit sur tous les groupes Facebook d’expat à SF et j’ai échangé avec des locaux, des Français qui étaient sur place et des gens ayant vécu cette expérience.
5. Culinairement parlant, ça se passe comment à San Francisco ?
San Francisco est une ville très ouverte. On a cette image de l’américain qui ne mange que des fast-foods et des sandwichs. Ce n’est pas vraiment le cas à SF (bien que l’on puisse se mettre des bêtes de sandwichs). Ils sont très tournés vers le healthy donc vous pouvez vraiment bien manger. De plus c’est très cosmopolite et vous pouvez de fait découvrir les richesses culinaires de diverses cultures. Chaque quartier de la ville à une culture différente. Par exemple, Mission District, quartier hispanique dans lequel je résidais et travaillais, recensait de nombreuses taqueria dans lesquelles j’ai pu découvrir des sacrés burritos/tacos. Avec l’Océan à ses pieds, SF propose de nombreux plats à base de poissons. Parmi les principales spécialités, vous pourrez déguster le clam chowder (soupe de poissons/crabe dans un bol de pain) ou le Dungeness Crab.
6. Quel a été ton dépaysement le plus fort ?
A San Francisco, j’ai été très surpris par l’esprit très ouvert des gens. Lorsque je suis arrivé avec une carte pour me repérer dans la rue, on venait vers moi pour m’indiquer mon chemin. La langue aura été un challenge car je devais améliorer mon anglais.
Le coût de la vie est excessivement élevé. La première fois que je voulais boire une bière à SF, je suis rentré dans un bar qui proposait une 25cl pour 7 dollars, j’ai cru être tombé dans un piège à touristes mais après avoir tourné dans quelques bars, j’ai vite compris que j’allais apprendre à déguster mes consommations. Le loyer est aussi une source de coûts non négligeables (Studio = 2000 dollars) et il est complexe de trouver un logement en raison de la forte demande et la faiblesse de l’offre. Enfin, San Francisco est la ville d’Amérique qui compte le plus de SDF dans ses rues. J’ai été étonné par cette séparation entre les SDF et les habitants de la city (pouvoir d’achat plutôt élevé) qui croisent cette misère quotidiennement et il m’a semblé que peu d’actions étaient déployées pour venir en aide à ces personnes dans le besoin. En dehors de SF, j’ai pu faire un road trip dans l’Ouest et quelques voyages et j’ai été émerveillé par l’immensité et la beauté des parcs naturels.
7. Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté sur le plan personnel ?
Cette expérience fût très enrichissante sur les plans perso et pro. J’ai beaucoup appris sur moi-même. Il faut se débrouiller seul dans un environnement inconnu et c’est plutôt un challenge excitant. J’ai compris que les gens peuvent vivre différemment de nous et il faut s’ouvrir sur le monde et sur les autres. J’ai clairement renforcé mon anglais et ai développé de nouvelles compétences. J’ai pu renforcer ma confiance en moi. C’est une aventure faite d’adaptation et d’enrichissement interculturel.
8. Et la France, elle te manque ?
Oui la France m’a manqué pour la proximité avec ma famille et pour la bonne food. Rien de mieux qu’une bonne baguette et du sauciflar (introuvables dans cette ville). En revanche, j’ai particulièrement apprécié le fait de me retrouver dans un environnement inconnu qui devient un quotidien de découvertes.
9. Quels conseils pourrais-tu donner à des jeunes qui veulent se lancer dans l’expérience, que ce soit pour le voyage ou pour les études ou pour un PVT (au cas où) ?
De foncer mais de bien préparer le départ. Il y a une grosse gestion administrative. Il faut se renseigner sur la sécurité du pays, la stabilité, et le coût de la vie. Et selon la destination, mettre de l’argent de côté pour pleinement profiter de l’aventure. Si certains ont besoin d’informations complémentaires, vous pouvez évidemment me contacter pour qu’on en discute.
10. Es-tu parti avec une assurance internationale ? T’est-il arrivé des pépins là-bas ?
CIEE me fournissait une assurance sur place. Il ne m’est rien arrivé de grave mais j’ai dû consulter un docteur une fois et j’étais bien content de l’assurance qui m’a permis de payer seulement 20 dollars au lieu de potentiellement de 200 sans couverture.
11. Si tu devais constituer un petit sac d’éléments essentiels pour survivre pendant ton séjour à San Francisco, tu mettrais quoi dedans ?
Une grosse liasse de billets et un saucisson caché au fond du sac !