Laetitia est une personnalité comme j’en ai rarement rencontré dans ma vie. Un jour, elle a pris son sac et est partie pour de nouvelles aventures. Aujourd’hui, elle nous raconte son histoire, en nous plongeant dans une petite nouvelle qui nous titille grandement le sac-à-dos et nous donne envie de mettre les voiles et de partir à l'étranger.
- Prénom : Laetitia Elodie Line (tous les noms comptent)
- Age : 25 ans (déjà)
- Ville d'origine : je préfère celle de que mon cœur a choisi, Toulouse
- Date et destination de départ : 11 janvier Mumbai
- Durée de l'expérience : 16 mois
- Blog de voyage : http://layandgab.wordpress.com
Chapitre 1 : Comme une envie de tout envoyer balader
Je m'appelle Laetitia et j'ai grandi dans la région parisienne jusqu’à mes 10 ans avant de déménager à Poitiers. A cet âge là, j'étais obsédée par les souvenirs que l’on oublie avec le temps et par le fait de ne pas me sentir utile dans ce monde. J’ai grandi entre ma maman et ma sœur, dans une petite maison en faisant mon petit bout de chemin, qui me mena vers un Bac S. Ma sœur s'engageait alors dans des études de médecine, et moi je n’avais plus envie d'être assise sur un banc. J’avais une envie folle d'apprendre mais surtout de vivre, de découvrir, bref« d’expériencer » le monde. Aimant les maths, passionnée par la philo, accro aux arts plastiques, et à cheval entre l'animation et la natation, je ne savais pas que faire. Grace à ma maman, je me suis dirigée vers le métier d'éducateur de jeunes enfants et j’ai commencé mes études sur Toulouse. J’y ai découvert la joie de l'autonomie et fait mon premier stage de deux mois au Maroc. Là, ce fût le déclic, un océan de nouvelles découvertes, des façons de faire, de vivre de penser tellement différentes... J’en suis revenue avec une nouvelle ouverture sur l’inconnu et un sentiment de renouveau...Le retour en France me laisse un peu en décalage, le sentiment d'avoir puisé dans la société marocaine des qualités que l'on a perdu dans la nôtre. Je continue mes études, fait alors un petit voyage en Suède, puis un road trip en Espagne avec une copine. Mon diplôme en poche, je rêve déjà de partir mais le peu de sous sur mon compte en banque m'en dissuade. Je débarque à Paris, décroche un CDI, j'y resterais deux ans. Des projets, des échecs, une rupture, un sentiment de pas être en accord avec moi même bref, un malaise qui grandit et une vie où j'ai l’impression de faire toujours les mêmes erreurs. Je décide alors de me reprendre en main et de monter mon projet pour partir à l'étranger et aller faire le Tour du Monde ! Chaque matin, je me réveille en me disant que dans quelques temps je serais enfin partie. Je décide de partir seule, c'est la première fois. Je rêve de grande évasion. J'ai besoin d'air, de changement. Je veux découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles personnalités. Je me nourris de tous les blogs de voyage que je trouve, la page Facebook de « We Are Backpackeuses ». Ils sont ma fenêtre, ma lumière au bout du couloir, alors que je repousse mon voyage de six mois avec un petit CDD. J'y pose toutes les questions que je veux, me rassure de voir que je suis pas la seule dans ce cas et vois mon projet prendre petit à petit forme réelle.
Chapitre 2 : Le Grand projet, partir à l'étranger
L'annonce à la famille n'est jamais facile. Personne ne comprend vraiment ce que l’on ressent. A cette époque, je suis en plein burn-out, je me déteste mais je tire mes dernières énergies pour rassembler mes derniers sous et enfin partir ! Je ne sais pas encore pour combien de temps je pars, je le ferais au feeling, j'annonce deux mois comme un an. Je rentrerais quand j'en aurais envie. Je me décide enfin de partir à l'étranger, direction l'Inde. Pourquoi ? Je ne l'ai jamais su. L'Inde s'est annoncé à moi puis elle est devenue comme une évidence. J'érige une sorte de parcours, pour me rassurer surtout, me projeter. Je ne sais pas trop comment choisir mes destinations, je choisi en fonction des amis qui sont déjà partis, des lieux dont j’ai beaucoup entendu parler. Le monde est grand, je ne sais pas par où commencer, je suis excitée et terrorisée en même temps, mais tout ça reste bien gardé au fond de moi. Un jour je me pose vraiment et je me décide pour : l'Inde, la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam, l'Indonésie et pour terminer ce beau parcours, la Nouvelle-Calédonie. J'ai besoin de sortir du cadre, d'avoir du temps pour moi, de me retrouver seule face à moi-même, de me dire que je suis capable, de m'ouvrir à l'autre. J'ai soif de liberté, de magie…
Chapitre 3 : Amenez-moi au bout de la Terre
Les derniers mois passent à une vitesse folle, et me voilà prendre l'avion. Les premiers temps sont dures, je relâche la pression. Et puis le voyage m'emporte. L'Inde reste et restera mon coup de cœur. Elle m'a nourrie, m’a apaisé et m'a rendue plus forte. Sa culture, ses valeurs, son peuple. Mama India, il n'y a pas de mot, j'ai juste hâte d'y retourner. Des heures de train, des odeurs, des discutions, du piment...J'apprends à suivre mon instinct, à dire non et oui, à écouter mes sentiments, il ne m'est jamais rien arrivé, et heureusement, je n'ai jamais pris le temps de payer l'assurance voyage que j'avais prévu avant mon départ. Je reste 5 mois auprès de ce peuple magnifique. Je continue sur le Népal, la Malaisie, l'Indonésie, la Thaïlande, le Myanmar et fini en Egypte pour suivre mon cœur. Avec le temps, mon voyage a évolué. Je prends plus le temps, m'attache plus à découvrir la culture et la population que les lieux touristiques. J'ai appris des autres, j'ai appris de moi-même, j'ai construis et j'ai déconstruis. Avec le recul, je dirais que le voyage, m'a permis de savoir quelle femme je voulais être, d'affirmer la Laetitia qui a été toujours été sommeillante. Aujourd’hui j’ose enfin et j’ai envie de créer et de développer de nouveaux projets, mais surtout je sais comment faire, je connais mes forces.
Chapitre 3 : Rentrer avec ses souvenirs
Avec le temps, j'ai fait la paix avec la France. Mais ce qui m'a le plus manqué en voyage c'est ma famille, les gens qui m'aimaient pour ce que je suis. Je dois bien avouer que j'ai été contente de retrouver mes paysages français, ma campagne et surtout son pain, son fromage... Si je devais vous donner un conseil, je vous dirais que dans mon sac j'ai toujours un foulard, châle, paréo qui peut tout faire. Mon carnet d'écriture avec un stylo bic noire. Ma paire de tong, un livre, et puis un pantalon, une chemise, un drap de duvet et mon appareil photo. C'est un peu mon sac de survie ! Enfin, pour terminer je voudrais juste pour dire ; faites vous confiance, suivez ce que votre cœur vous dit, il vous guidera toujours sur le bon chemin. N'ayez pas peur, le monde est magnifique. Profitez, découvrez, aimez, restez ouverts à toutes les opportunités.
Prenez le temps, foncez. Aimez-vous !
Voilà, mon petit récit se termine ici. Lancez-vous et à bientôt sur la route.
Laetitia Elodie Line.