A la découverte de la réserve de Paracas, de l’oasis de Huacachina et des fameuses lignes de Nazca.
Bon, après presque un mois passé dans la partie nord du Pérou, il faut bien s’avouer une chose à nous-mêmes. Les personnes qui voyagent au Pérou ne viennent pas pour voir la côte désertique de Trujillo, Chiclayo et Tumbes, les ruines Incas de Chan Chan, Lambayeque ou Cajamarca ou les magnifiques lacs et montagnes autour de Huaraz. Non. Ils viennent avant tout pour voir… LE SUD bien sûr ! Qui reviendrait du Pérou en répondant « non » à l’inratable question : « Tu as vu le Machu Picchu ??? » que ne manqueront pas de lui poser les 45 personnes à qui il devra raconter son inoubliable voyage ? Personne… Privilégiant donc la logique, j’ai décidé pour ce premier billet de vous donner tous nos conseils pour optimiser votre voyage dans le sublime et ultra varié sud de ce magnifique pays. Parce que c’est vrai, il n’y a pas de hasard, on ne peut clairement pas aller au Pérou sans visiter le sud. Mais comme il y a des tonnes de choses à voir (et encore, nous sommes loin d’avoir tout fait !!!), je diviserai ces conseils en 3 billets (mais cela peut se faire dans n’importe quel sens): Lima et la côte désertique d’abord, puis Arequipa, le canyon de Colca et le lac Titicaca et (le meilleur pour la fin bien sûr !) Cuzco et le célèbre et tant attendu Machu Picchu !
Commençons donc par Lima et la côte désertique…
Lima
Peu de gens ont le temps de se perdre un peu dans cette immense ville qu’est Lima. Et je conçois que sur un voyage de deux ou trois semaines, ce n’est absolument pas à privilégier. Toutefois, si vous avez un peu plus de temps, ou que vous arrivez plus tôt pour reprendre votre avion, je vous conseille toutefois de visiter un peu la si mouvementée Lima. D’abord, pour sa sublime promenade en bord de mer, le « malecon », bordée de parcs tous plus grands et beaux les uns que les autres (mention spéciale pour le « Parque del Amor ») et du centre commercial « Larcomar » ultra design à flanc de falaise. Profitez-en ensuite pour vous diriger vers le quartier de Miraflores, le plus huppé de la ville. Poursuivez en vous promenant dans le parc Kennedy, avec tous ses chats en liberté (nourris par une asso), et dans le quartier alentour.
Si vous avez le temps, faites un détour par le quartier de Barranco, visitez la belle Plaza de Armas, la magnifique église San Francisco et Plaza San Martin (avec le fameux hôtel Bolivar). Pour finir, le soir, quand la nuit tombe, allez assister au spectacle son et lumières des fontaines, « El Circuito Magico del Agua » au parc de la Réserve.
Bons plans « gourmand » à ne surtout pas manquer :
- Manger les picadores du petit stand au centre du parc Kennedy. De petits beignets chauds et légers arrosés de miel local. Tout simplement les meilleurs du pays (info validée par les locaux, donc foncez sans attendre !). Adresse : Diagonal, Miraflores Lima 18
- Aller se régaler d’un pan con chicharron dans le quartier populaire de Pueblo Libre. Un sandwich (énorme : avoir très faim !) chaud fourré de porc rôti fondant et caramélisé et de patates douces. Le meilleur de la ville (également validé par les limenos), à ne surtout pas goûter ailleurs ! Adresse : La Panera - Av. Mariano H. Cornejo 1125, Pueblo Libre, Plaza la Bandera, Lima
- Boire un Pisco Sour ou un Pisco Maracuya n’importe où (le top : hôtel Bolivar). C’est juste excellent !
Bon plan « Où dormir » à Lima :
Nous avons séjourné 2 fois chez des airbnb GE-NIAUX. Sincèrement, le meilleur moyen d’avoir de super conseils, ils sont vraiment super gentils et en plus leurs maisons sont bien placées et confortables :
- Carlos, à Pueblo Libre : en face des ruines, vue magnifique. Chambre avec salle de bain individuelle, et le petit plus : petit dej de roi inclus. Et attention… il est à 2min à pied de la Panera. A vous les pan con chicharron !!!!! Adresse : Avenida Mariano H. Cornejo 1359 – Pueblo Libre – Lima 15084 ; Tel : +51 923 560 824
- Antonio, à Miraflores : à 30min à pied du Parc Kennedy et donc de tous les endroits « in » de la ville. Chambre individuelle mais salle de bain partagée (tout confort par contre). Le petit plus : il a vécu 40 ans en France donc parle couramment français et est très européen. Super pour comprendre ce que l’on recherche et pour ceux qui ne parlent pas espagnol. Surtout qu’il adoooore parler ! Adresse : Belen Residencial Santa Cruz – Lima 15101 ; Tel : +51 977 914 682
Le « Attention » de la ville : les transports… Un vrai bazar dans lequel il est difficile de faire un choix.
Petit briefing donc :
- les taxis : surtout prendre un taxi officiel, via une agence, Uber ou les autres applis similaires. Les taxis que l’on arrête dans la rue au hasard peuvent être super ou très dangereux. Impossible de le savoir, et il y a pas mal de vols et d’agressions dans ceux-ci. Pour info, un taxi local nous a dit que ce métier était le seul accessible à tout le monde, sans tri. D’où le grand nombre de repris de justice, ex-prisonnier violent, cas social et autre personne sympathique car c’est le seul métier qu’ils peuvent exercer… Cuidado Amigos !
- les bus : il y en a plein, qui vont partout, à toute heure, MAIS…. Rien n’est écrit dessus et il n’y a pas d’arrêt de bus physique. Il faut donc savoir où attendre le bus en fonction de la direction souhaitée. Impossible donc ! Le truc ? DEMANDER aux gens autour, tout le monde vous aidera toujours ! Je vous le conseille vraiment parce qu’en plus, c’est vraiment pas cher (1 à 2 soles le trajet).
- les « métros » : ce sont en fait des bus accordéons circulant sur une voie réservée. Ils desservent surtout Miraflores et Barranco, et peuvent être pratiques sur ces trajets (il y a beaucoup d’embouteillages dans la ville à ces endroits, donc en bus ça peut parfois durer des heures.. !). A savoir : il faut acheter une carte rechargeable 5 soles (à alimenter sur des bornes dans les stations ou au guichet, comme à Londres !), et chaque trajet est à 2,5 soles (quelle que soit la destination). Si vous ne voulez pas l’acheter parce que ne restez pas longtemps, autre technique qui marche super bien : vous demandez à un passager au hasard de vous faire passer sur sa carte en lui tendant le montant du trajet. Ils sont habitués et cela ne leur pose aucun problème (ils vous proposent même s’ils vous voient en galère.. !).
Adresses des lieux cités :
- El Circuito Magico del Agua. Spectacles nocturnes à 19h15, 20h15 et 21h30 (arriver un peu avant car il peut y avoir la queue et le spectacle ne dire que 15min). Les fontaines restent éclairées tout le temps avant et après le spectacle. 4soles l’entrée au parc.
Pour la suite, vous allez être servis rien qu’en prenant le bus qui vous amènera à Paracas depuis Lima. La côte est complètement désertique, il n’y a littéralement rien. Un désert de sable durci et de dunes à perte de vue.
- La réserve de Paracas et les Iles Ballestas
Le bus pour Paracas vous dépose dans ce qui semble être un micro village abandonné au milieu du désert (qui est en fait un hostal avec quelques chambres…déconseillé !). Mais quand on en sort, on marche 5min et l’on se retrouve dans le centre du vrai village de Paracas. Tout petit, et clairement construit pour le tourisme ! Même les restaus sont tous dans des prix élevés (pour le Pérou hein, environ 40 soles le plat). Mais l’intérêt de ce stop n’est pas le village, mais les 2 excursions à y faire : les îles Ballestas et la réserve de Paracas. Nous vous conseillons de réserver votre excursion dès l’arrivée : îles le matin suivies de la réserve.
Pourquoi ça vaut le coup ? Pour voir des lions de mer, des manchots et des millions d’oiseaux vivre en toute liberté et en toute sérénité sur des îles protégées sur lesquelles aucun touriste ne mettra les pieds.
Et la réserve ? A vélo (attention au soleil très fort et très dangereux), en buggy ou en voiture, les paysages sont juste hallucinants. On est dans le désert de sable, mais avec des couleurs incroyables. Une plage de sable rouge, une petite péninsule au milieu de nulle part avec plein de restaurants pour les visiteurs (attention, très chers !).
Sincèrement, c’est très touristique mais ça vaut vraiment le coup. Se pose uniquement la question (importante) de légitimité quant à l’excursions autour des îles Ballestas … : avec tous ces bateaux à moteur venant observer de près tous ces animaux (attention, sans jamais les toucher hein !), vont-ils réellement survivre très longtemps dans leur zone « protégée »… ? Chacun en ira de ses conclusions et de ses envies.. Moi j’avoue que je ne réalisais pas trop (même si je l’avais lu) avant de le vivre.
Bon plan « Où dormir » à Paracas pour un budget Backpacker :
- Hospedaje Backpacker Starfish : super propre, eau chaude à volonté, calme car éloigné de la rue principale, petit déjeuner servi à l’heure demandé la veille (même si très tôt !). Tenu par une famille de femmes adorables et toujours prêtes à aider. Adresse : Av. San Martín I 7 Paracas
Bon plan « agence sympa » pour faire les 2 excursions :
- Paracas Overland : 25 soles pour chaque tour. Attention : il y a 11 soles de droit d’entrée sur l’île et idem pour la réserve. Réservation possible par email. Adresse : Calle Alberto Tataje Muños Mz B Lt 7, Paracas 11550 ; email : paracasoverland@hotmail.com
Bon plan « gourmand fauché » :
A Paracas ou dans la réserve (lors du tour), si on ne veut (ou ne peut) pas dépenser 45 soles pour un ceviche (malgré le pisco sour qui vous sera offert) :
- Dans la réserve : ne restez pas côté mer mais avancez vous vers le parking. Il y a là un petit restau sur la gauche (mer derrière vous) qui ressemble un peu à un hangar, et sert du poisson grillé ou du poulet pour 15 soles. C’est rustique et très local, mais plutôt bon en plus !
- A Paracas : ne restez pas sur le front de mer, perdez vous dans l’une des petites rues parallèles. Il y a de super petits restaus locaux qui font des dîners à 15 soles assez bon. A côté du Starfish également, un restau sert un super poulet grillé/frites pour 8 soles.
L’Oasis de Huacachina Un site très touristique encore mais qui vaut vraiment le détour. Pas tant pour l’oasis en elle-même (un peu trop envahie par le tourisme) mais pour l’excursion en buggy dans le désert. Magnifique. Des dunes à perte de vue, l’impression d’être seuls au monde. Sachez que le mondialement connu Paris Dakar est passé cette année par ici (donc en plus, vous foulez le sol d’un raid mythique !).
Sincèrement, le sandboard, bof, mais juste rouler dans le désert, c’est génial. Un micro stop qui ne mange pas de pain si on a le temps ! Par contre, ne vous arrêtez pas à Ica : c’est la ville la plus laide, puante, sale, ignoble que j’ai vue de tout notre périple. Aucun intérêt, fuyez ! Et si vous voulez voir comment se fabrique le pisco (et en goûter plein !) et le vin local (beurk, on dirait du kir ultra sucré), je vous conseille vivement d’aller visiter la Bodega El Catador, la plus ancienne de la région. Pas besoin de prendre un tour, cela vous coûtera plus cher que d’y aller en taxi et de prendre la visite sur place. Là bas, tout est encore fait à l’ancienne, dans des espèces d’amphores en terre. On vous montrera tout le chemin que fait le raisin avant de se transformer en pisco, puis on vous en fera déguster plusieurs. Un petit conseil : sortez ensuite de la bodega El Catador et dirigez-vous vers le petit magasin vers le parking, en face d’El Catador (sur votre gauche quand vous avez El Catador à droite). Ils vous font déguster plusieurs pisco aromatisés afin que vous choisissiez votre préféré. Le pisco venant d’Ica, il est quand même important d’y goûter ici non ?! A prévoir par contre pour après la bodega : sieste de 1h30 minimum. Le pisco en plein après-midi sous 45°C a un effet somnifère puissant !
Bon plan « Où dormir » :
- Hospedaje Rochabus : pas cher, super bien situé, on n’entend pas les buggys qui partent à fond la caisse dans le désert (et ça doit être l’un des seuls endroits de l’oasis où c’est le cas !) et il y a une piscine. Le luxe ultime ! Tout ça dans un petit jardinet super mignon et avec des chambres confortables. Foncez !
Adresses nécessaires :
- Bodega El Catador : Fundo tres Esquinas, # 104, Ica
- Les lignes de Nazca
Pour cette étape là, tout dépendra de la sensibilité des gens. Moi, personnellement, j’ai adoré et été complètement bluffée et impressionnée par ces lignes.
Comment ont-elles été réalisées ? On ne sait pas trop. Pourquoi ? Idem, plusieurs théories allant des chemins de processions religieuses à des pistes d’atterrissage pour alien (oui oui) en passant par le calendrier astronomique.
Par qui ? On ne sait pas trop. Et la perfection de ces lignes vues du ciel est juste inimaginable à l’époque des incas. Tout est droit, parfaitement tracé, les dessins sont beaux, justes, et immenses (de 35 à 300m !!!). Et surtout, on ne les voit bien que depuis un avion les survolant, donc comment ont-ils pu les réaliser si parfaitement depuis le sol. Bref, vous l’aurez compris, j’en ai pris plein les yeux !
Par contre, si vous êtes plutôt premier degré, vous serez comme notre ami venu nous voir pendant notre trip autour du monde, qui en descendant, m’a dit « Ouais, c’est juste des dessins sur le sol quoi » !!! Sachez donc bien avant de quel côté vous êtes