Un centre culturel et artistique d’un nouveau genre va voir le jour à Berlin. Les travaux ont commencé dans le but de mettre en place d’ici quelques années des galeries et résidences artistiques. Elles s’étaleront sur les 23 hectares du parc berlinois Spreepark. L’idée n’est cependant pas toute neuve, elle date de 2014. La capitale allemande et l’entreprise publique Grün Berlin ont réuni 45 millions d’euros pour mener à bien cette transformation.
Ce nouveau centre artistique et culturel devrait ouvrir progressivement à partir de 2022 pour une fin des travaux en 2026.
“L’ancien #Spreepark se réveille de son sommeil de la Belle au bois dormant. Aujourd’hui, la rénovation de la grande roue a commencé”, annonce rbb24 sur son compte Twitter.
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Après tant d’années de réflexion le début des travaux étaient donc très attendus. Spreepark a connu une histoire compliqué depuis sa création en 1969. Le parc ouvre à Berlin Est sous le nom de Kulturpark Plänterwald et attire beaucoup de mondes. Dans les années 1970 près d’1,5 million de personnes viennent chaque année. En 1989, sa grande roue de quarante mètres de haut devient le symbole du lieu.
Après une baisse des visites dans les années 1990, le parc ferme ses portes en 2002 et est contraint de vendre ses attractions. Deux ans plus tard, certaines attractions sont renvoyées en Allemagne. 167 kilogrammes de cocaïne sont retrouvés dans l’une d’elles, Le Tapis Volant. Le gérant, Norbert Witte et son fils finissent en prison.
Le parc n’as donc plus de propriétaire et prend feu en 2014 dans ce qui serait un incendie volontaire. Devenu un lieu d’exploration urbaine — urbex — ou de visites payantes, le parc déchu attire pendant plusieurs années un autre public.
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La rénovation s’avère donc compliqué, le but étant de réhabiliter un lieu qui ressemble plus à un film d’horreur qu’autre chose. Sa grande roue par exemple est au centre des discussions, son état faisant penser à la grande roue de Prypiat, malheureuse voisine de la centrale de Tchernobyl.
Pour le directeur de Grün Berlin, les travaux sont l’occasion de “réinterpréter artistiquement la grande roue, sur la ligne du concept de Spreepark en tant que parc pour l’art, la culture et la nature”.