Bien sûr je n'ai pas la nationalité du pays, mais ça fait tout de même une semaine que je vis à leur rythme, à leur mode de vie, du moins j'essaye.
Je commence par la ville de Vancouver, point de départ de mon périple. J'ai connu deux facettes de cette ville : l'une pluvieuse et l'autre ensoleillée. Pour être honnête, j'ai préféré la deuxième facette.
Premier jour
Le décalage horaire fait son effet, je me réveille à 4 heures du matin frais comme un gardon. J'entends la pluie diluvienne qui sort des gouttières pour se déverser dans la ruelle à côté de ma chambre.
Je décide tout de même de me lever pour aller repérer la route que je vais emprunter deux jours plus tard sur mon vélo. Une fois ce repérage fait, je me dirige vers le centre-ville de Vancouver pour acheter les derniers équipements. En discutant avec les gens, je me rends de plus en plus compte que mon projet sort vraiment de l'ordinaire de par la distance et du fait que je réalise ce projet en solitaire.
Seconde journée
Le soleil revient mais les nuages restent menaçants, accrochés aux montagnes périphériques de la ville. Je découvre une ville beaucoup plus vivante, beaucoup plus accueillante que la veille. Je me rends au Downtown pour y découvrir les hauts buildings et le centre d'affaires. Je me balade et j'erre de rues en rues sans but précis. Je me retrouve sur les berges de la baie de Vancouver. Je me rends rapidement compte qu'une longue piste cyclable, jalonnée de parcs, encercle la ville en prenant la forme de la baie.
Ce vendredi de veille de Pâques, férié au Canada, je découvre des habitants se promenant, faisant du sport ou allant travailler, toujours avec un sourire.
Peu après, je me retrouve sur l'île de Granville, véritable marché permettant de manger toutes les spécialités du monde. Je m'arrête sur le burrito cette fois-ci. Il faut savoir sur les Canadiens n'ont pas de spécialité culinaire, la poutine étant originaire du Québec.
Je continue ma promenade, qui commence à atteindre les 20 km en attendant la tombée de la nuit pour voir le coucher de soleil et la Skyline de Vancouver illuminée. Cette dernière ne m'aura pas déçu. Elle se rapproche même de celle de New York.
Le jour J est arrivé...
Des mois que j'attends ce moment, le stress commence à monter. Mon hôte me croise au réveil et me dit : Today it is a big day !
Je me demande vraiment dans quelle aventure je suis parti. Il n'y a qu'en montant sur mon vélo que j'aurai la réponse. La première dizaine de kilomètres est loin de ce que je m'imaginais de mon aventure. En effet, la piste cyclable se situe sur le bas côté d'une autoroute. C'est assez spécial mais on s'y fait rapidement. De plus, quelques kilomètres plus loin, on quitte la ville de Vancouver pour découvrir de magnifiques plaines surplombées de montagnes. À mi-étape, je sors de l'autoroute pour rouler dans ces plaines en question, beaucoup plus agréable malgré le trafic toujours présent.
Premier jour, première chute. Ma roue avant se retrouve bloquée dans des rails de train et je tombe. Plus de peur que de mal, mais j'aurais été content si ma roue s'était voilée dès la première étape !
Après 80 km de vélo, je plante ma tente sur un camping, près de la vie d'Abbotsford, avec une vue splendide sur une montagne enneigée.
C'est parti pour ma seconde étape, encore plus longue que la précédente car je dois parcourir 95 km pour rejoindre la ville de Hope. Comme la veille, je me retrouve rapidement sur l'autoroute ; ça sera ce type de route la majeure partie de cette étape... Je relativise rapidement, je me dirige vers la chaîne de montagne. La vue me laisse sans voix et me fait oublier les passages incessants des voitures, camions ou motos. Toujours pas de cyclistes en vue...
Cette étape m'a semblé plus facile que la précédente malgré qu'elle était plus longue. Peut-être l'habitude. J'espère car demain c’est une étape avec plus de 1400 m de dénivelé donc il va falloir y être prêt !